Pour la cinquième année consécutive, je pars aux Bijagos avec ma femme et mes copains Emile et Bernard. Et cette année, nous combinons ce séjour avec deux semaines en Casamance, au sud du Sénégal.

Départ de Roissy à 7h, arrivée six heures plus tard à Cap-Skirring en Casamance, embarquement dans un avion de cinq places à destination de l’île de Bubaque où l’arrivée est prévue à 15h30.  Le survol des îles Bijagos offre un spectacle splendide. Gilles,le boss du lodge Kasa Afrikana nous accueille avec son épouse Tina pour une semaine durant laquelle nous allons faire le plein de sensations, avec de nombreuses carangues, otolithes, barracudas, etc, tout en profitant d’un hébergement au top.

De retour au Cap-Skirring, nous sommes accueillis par Mustafa de la Villa des Pêcheurs, l’hôtel de Jean-Pierre Chiche. Après six ans d’absence nous retrouvons un hôtel agrandi et embelli avec de nouvelles chambres toutes climatisées et une jolie piscine. Nos guides nous expliquent le programme pour nos douze journées de pêche. Nous démarrons avec de grosses marées habituellement moins favorables, et pourtant, les prises vont être nombreuses : carpes rouges, carpes noires, ombrines, otolithes, poissons-perroquets… Une première semaine bien agréable avec tous les soirs un plongeon dans la piscine suivi d’un apéro convivial. Dimanche repos, promenade le long de la belle plage du Cap-Skirring et dîner sur la plage de l’hôtel.

La deuxième semaine commence en fanfare pour Emile qui sort un capitaine de 14 kilos avec sa canne très souple montée sur 20 lb, « quel plaisir ! ». Le mardi débute par une casse de Bernard sur un départ fulgurant (frein trop serré…) et je prends un capitaine de 12,5 kilos avec une petite dorade mise en vif. Ensuite, beaucoup de carpes noires que nous relâchons le plus souvent.

Le mercredi, sur les conseils de notre piroguier Souley, nous remontons un peu plus loin dans les bolons car le courant est faible. Pas énormément de prises, quelques poissons-chats évidemment, mais vers midi, juste avant l’étale, au croisement de deux bolons, j’ai un départ fulgurant sur ma petite canne de 20 lb. Le poisson revient sous la coque, je plonge le scion dans l’eau, il tourne autour de l’ancre et me fait faire des allers et venues sur le bateau ! Enfin, un beau capitaine de 11 kilos entre dans l’épuisette de Souley !

Le lendemain, Bernard se venge de sa casse en capturant un gros capitaine de 17 kilos ! Nous allons déguster dans notre bolon le fameux tartare d’ombrine préparé par notre guide pour fêter ça, mettant un point final à ces trois formidables semaines partagées entre Bijagos et Casamance !

Henry Callet

42400 Saint Chamond

 

(Récit paru dans Voyages de Pêche n°100 - Août-Septembre 201)