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J’avais non pas une ferme, mais un bateau en Afrique.

C’était dans les années 1980, quand les marlins bleus d’Abidjan ont fait accourir les pêcheurs du monde entier avec Sacha Tolstoï et Pierre Clostermann à leur tête. J’avais déjà pêché plusieurs fois les sailfishes de Dakar du temps de Pierre Dupuy et les côtes de Nouadhibou du temps des Grandviergne. Mais c’est sur notre bateau que nous avions un peu appris ce que c’était que la pêche hauturière, quand il fallait non seulement tenir la canne mais aussi et surtout tenir la barre au cap et au sondeur et ne pas craindre de saisir le bas de ligne avec à l’autre bout un poisson déchaîné. Et puis je suis rentré en France, j’ai eu trois fils qui ont appris la chasse et la pêche françaises – et il en reste de bien belles – et quelques 30 ans après j’ai voulu leur faire découvrir (ainsi qu’aux compagnes des deux aînés) la quête des voiliers et des marlins. Mais comment faire ?

C’est simplement parce que tout le monde en dit du bien que nous avons opté pour le Costa Rica. C’est parce que j’ai été têtu et que j’ai eu des interlocuteurs qui ont compris ce que je voulais (4 jours de pêche hauturière à 5 pêcheurs minimum sur le bateau) que nous nous sommes envolés pour Samara. Je suis donc passé par Arlette Dorneau, de l’agence « Pêches sans Frontières », que je connaissais de réputation. Et c’est parce qu’il y a sûrement de la chance pour la canaille que nous sommes tombés sur le Capt Rick Ruhlow et son Kingfisher.

Kingfisher a 21 ans, mais il est si bien entretenu, si propre, si confortable, que l’on ne peut rêver mieux. Le sous-chef Orlando pêche depuis 20 ans avec Rick, le matériel est impeccable (Penn Inter) et l’avitaillement sans reproche. Avec Rick, le courant est passé tout de suite. Peut-être parce qu’il trouvait sympathique cette bande de débutants accompagnée d’un vieux qui ne la ramenait pas trop, mais en tous cas nous avons eu droit à un accueil chaleureux mis au service d’un professionnalisme et d’une rigueur exemplaire.

Là-bas, le no-kill, cela se traduit par : chacun a le droit à une photo avec son premier espadon voilier (pez vela), cela dure moins de 20 secondes, et puis c’est fini. Si les drop back furent les premiers temps l’œuvre des marins, plusieurs furent ensuite tentés et réussis par les apprentis pêcheurs, et si les lignes de 30 lb étaient nécessaires aux novices sur des gros sailfishes du Pacifique, les leçons données ont permis à Adrien de sortir en 45 mn un marlin bleu estimé à 125 kg, ce qui sur 30 lb n’est pas mal pour un débutant.

Un marlin et vingt-trois sailfishes relâchés et une coryphène, voici pour nos quatre journées, mais cela ne peut en rien décrire la phénoménale vision de centaines de dauphins et d’oiseaux se gavant de sardines, et la difficulté relative malgré le score à faire mordre le poisson gavé. Une merveilleuse mer vivante dans ce pays protecteur.

Nous avons egalement fait la connaissance de Christian Chatard et de son épouse Clarissa qui nous ont reçu à dîner dans leur centre de pêche Buena Vista Sportfishing. Avec Christian, nous sommes allés nous initier au popper et au jig ! Pas si simple, mais les dieux de la pêche étaient avec nous ! Nous avons pris carangues et snappers, mérous et sérioles, et bien sûr (!) un magnifique coq estimé à 15 kg le dernier jour.

Un grand merci à tous pour ce qui restera longtemps, j’espère, un grand souvenir pour mes enfants.

Pierre Lafond

78100 Saint Germain en Laye

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