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Article paru dans Voyages de Pêche de février-mars 2016.

 

Une semaine de croisière pour une équipe franco-australienne avec l’organisation Emeraude Fishing !

Début décembre, l’ATR flambant neuf d’Air Madagascar atterrit sur la piste de Diego avec quelques heures de retard. En cette fin d’après-midi nous retrouvons la chaleur moite de l’extrême nord de l’île, c’est notre cinquième venue ici. Le brouhaha de l’aéroport passé, nous chargeons les valises et les tubes sur la typique 4 L jaune façon taxi new-yorkais !

Les années passent mais rien ne semble avoir changé, la pauvreté s’affiche tout au long de la route, le « grand stade » est toujours en construction flanqué de ses échafaudages en bois, « il n’y a plus de budget » d’après notre chauffeur !

Nous rejoignons Tony l’australien que nous avons rencontré quelques mois plus tôt sur les réseaux sociaux. Passionné de pêche comme nous, le courant passe tout de suite. Philippe Maronne, le boss de l’organisation Emeraude, nous accueille chaleureusement et livre le briefing de la semaine.

5h30, le soleil est levé, Luc est déjà sous la douche et moi j’avale mon premier « mer calme » ! Tony est chaud comme la braise, il exhibe deux jolies GT tatouées dans le dos… vraiment passionné, le mec ! L’heure est venue de rejoindre captain Phil et son nouveau bateau, un open de 10 m propulsé par deux 150 ch et équipé de 50 portes cannes ! C’est parti pour une semaine de mer, le catamaran qui nous servira d’hôtel flottant est parti dans la nuit afin d’être sur place ce soir au bivouac.

Le soleil est déjà brulant, je sors tout l’attirail du « vazaha » qui part en pêche, lunettes, casquette, buff et crème solaire. Durant les deux heures de navigation pour arriver sur les hots spots, nous finissons de bricoler : les leurres sont armés, les ardillons écrasés et les freins bien serrés et testés… Philipe ralentit, nous y sommes, un minuscule point dans cette immensité qu’est l’océan Indien.

Les gros leurres labourent la mer

Tony à l’avant du bateau fend la mer à chaque coup de popper laissant croire à une attaque de GT à chaque tirée.

La semaine va être longue, et par expérience les frenchies s’échauffent tranquillement. Petit à petit la distance de mes lancers s’allonge, le popper Glide couleur banane est armé d’un triple Shogun 10/0 et d’un simple ventral Spinoza 13/0, il colle bien aux vagues irrégulières de cette matinée tant attendue. La première attaque est pour moi, une GT d’une quinzaine de kilos. Luc fait nager son Carpenter Gamma GT 200, une belle bouchée, sa nage en walk the dog est attrayante et fera monter à plusieurs reprises des monstres ! Tony, à l’avant du bateau, propulse un GT3 parallèlement aux vagues et cela paye puisqu’une belle GT de 20 kilos finit sur le pont.

C’est l’heure du break, les marins nous préparent les sandwichs au foie gras de canard (j’avais apporté un peu de mon Périgord natal dans la valise !) et le café pour fêter les premiers poissons… ça se passe comme ça à bord d’Emeraude III !

Nous changeons de plateau, le courant est faible et le vent presque nul, les patates de corail se devinent sous quinze mètres d’eau turquoise, les lancers s’enchaînent. À peine échauffé avec une petite GT, je me fais démonter par une big one, le premier rush sera fatal à ma Tasline 110 lb mal enroulée sur la bobine ! La « grosse du pont » se mérite et pour cela le matériel et les nœuds doivent être au top. Ce qui vient de m’arriver motive à mort les copains, Luc fait toujours nager le Gamma GT coloris clown et Tony a sorti son Patriot Design à hélice ! Mais les poissons semblent avoir le bec cloué en cette fin de marée descendante…

L’heure de la renverse a sonné et il peut se passer des choses au jig, nous explique Philipe. Le courant est un peu plus soutenu, le vent d’est est passé au nord-est, la mer se forme. Philipe nous place idéalement, le fond descend régulièrement et il y a du monde à la télé à soixante mètres : une épaisse masse sombre s’affiche sur l’échosondeur, des GT ! Nos jigs n’ont pas le temps d’atteindre le fond, les carangues doivent se battre là dessous pour avaler le métal brillant et armé. À chaque descente des GT entre dix et vingt kilos engament nos jigs, on ferre et referre, c’est l’euphorie générale et nous allons suivre ce banc pendant une heure !

Une organisation bien huilée

Fin de journée, les masses nuageuses s’amoncèlent sur la grande île, laissant percer ça et là les rayons du soleil couchant. Nous rejoignons le catamaran ancré dans la baie du Cap au Diable. Les cabines spacieuses sont équipées de douches et toilettes, le luxe ! Les trois membres d’équipage feront leur possible pour nous satisfaire au mieux pendant ce séjour. Après une douche chaude, c’est l’heure de refaire la journée autour d’une THB. Pendant ce temps, le matériel est rincé à l’eau claire par les marins. Le calme du mouillage nous fait presque oublier que nous sommes en mer. La voie lactée se découvre sous nos yeux émerveillés, ce soir c’est lune noire, lune pleine d’espoir…

5h, un toc énergique m’indique qu’il est l’heure de revenir au combat. Ce matin le ciel est couvert, la pluie ne va pas tarder à tomber. À 6 heures nous voilà sur le bateau pour de nouvelles aventures.

La semaine va se dérouler ainsi, rythmée par l’alternance popping et jigging, tantôt joyeuse avec de belles prises, tantôt malheureuse avec des loupés et casses mémorables.

Au jig, nous trouverons des TDC aux rushs démoniaques, des requins affamés et rassasiés de nos prises, et des mérous aux couleurs incroyables. Le popper et le stick ont été moins productifs qu’en février dernier, avec de nombreuses attaques mais moins de prises, malgré de bons coefficients et une lune montante. Comme quoi, la règle c’est qui n’y a pas de règle aime me dire mon ami Luc ! Malgré tout, dix-huit espèces de poissons ramenées au bateau, le team franco-australien a bien fonctionné et surtout beaucoup ri ! Un grand merci à Philipe et son équipe qui mettent tout en œuvre pour que les séjours se passent à merveille !

Arnaud Pauliac

24200 Vitrac

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