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« Sauvons Nos Rivières »

Saumon, truite de mer, anguille, esturgeon, grande alose, alose feinte, alose méditerranéenne, lamproie fluviatile, lamproie marine... Malgré leurs capacités de « super-athlètes » leur permettant de parcourir des milliers de kilomètres entre eau douce et milieu marin, les poissons migrateurs sont en grand danger.

La Fédération Nationale de la Pêche en France et son Président Claude Roustan lancent aujourd’hui l’alerte, appelle à la mobilisation collective et proposent un plan d’actions pour que cette situation ne devienne pas demain une fatalité.

À l’occasion de la journée mondiale des poissons migrateurs (21 mai) et de la biodiversité (22 mai), la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) lance le second acte de sa campagne « Sauvons Nos Rivières » avec pour thématique : les poissons migrateurs dits "amphihalins", car partageant leur vie entre milieu marin et eau douce.

Cette campagne inédite de sensibilisation nationale débutera le 18 mai en s’adressant au grand public et aux instances institutionnelles, avec pour objectifs : faire un état des lieux de la situation et rappeler l’urgence d’une mobilisation collective, face à un déclin massif de ces espèces depuis 50 ans.

Saumon, truite de mer, anguille, esturgeon, aloses, lamproies...

Sur 9 grands migrateurs présents en France, 8 espèces ont un classement UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) défavorable dont 3 en danger critique d'extinction. Le constat est également alarmant au niveau européen, avec une baisse de 93% des populations de poissons migrateurs entre 1970 et 2016.

Parmi les principales causes de régression : changement climatique, altération des habitats, pollution (l’utilisation des produits phytopharmaceutiques est repartie à la hausse en 2020), prédation, braconnage, barrages (avec près de 100 000 ouvrages recensés - dont 15 000 sans usage avéré, la densité moyenne dans les cours d’eau français est de 1 tous les 5 km, voire 1 tous les 
2 km sur certains bassins !). Ces ouvrages constituent souvent une insurmontable difficulté pour les poissons migrateurs...Par exemple, sur la Loire, près d’un tiers des petits saumons dévalant meurent avant d’atteindre l’océan. Sur le Rhône, ce sont 90% des aloses qui sont bloquées par les trois premiers aménagements et ne parviennent pas aux frayères de l’Ardèche.  

Nombreux sont les phénomènes naturels ou activités humaines qui dégradent directement l’environnement (les marais et les zones humides ont diminué de moitié ces 50 dernières années), donc les conditions de vie des poissons.  En terme de braconnage, le cas de la civelle est symptomatique. En raison de sa rareté depuis les années 1980 et de la demande internationale, les chiffres sont impressionnants ! À titre d’exemple : 46 tonnes de civelles ont été exportées illégalement entre la France et l’Asie pour 18,5 M€. En comparaison, le quota annuel de civelles réservées à la consommation en France pour la saison 2021-2022 est de 26 tonnes.

Faire de la sauvegarde des poissons migrateurs une priorité !

Diagnostics, comptages et suivis, moyens financiers et humains, restauration de la continuité écologique et des milieux, les 4 000 structures associatives de la pêche de loisir et leurs partenaires (État, Agences de l’eau, OFB, collectivités locales...) se mobilisent chaque jour pour étudier et préserver les populations de poissons migrateurs.

Au total, la FNPF consacre 10% de son budget annuel à la connaissance, la gestion, la protection et la restauration de ces espèces.

Au travers d’un manifeste, la FNPF a également décidé d’interpeler directement les instances publiques pour leur demander de prendre des mesures fortes et immédiates, telles que :

-Un moratoire toutes pêches (professionnelle et de loisir) de l'anguille.

-La mobilisation de l'Etat (notamment autour du Plan National des Migrateurs Amphihalins) et le rattachement de la thématique « migrateurs » à une haute instance environnementale.

-L'augmentation des moyens financiers et humains pour renforcer les actions de préservation des espèces, mais aussi de contrôle des réglementations existantes.

-Une réelle ambition en matière de continuité écologique avec l’accélération des aménagements d’ouvrages existants, l’interdiction de nouvelles constructions et la suspension des appels d’offres relatifs à la micro-hydroélectricité.

« Les milieux aquatiques subissent de multiples pressions qui impactent dangereusement les poissons et en particulier les migrateurs. Pourtant, ces espèces constituent un patrimoine dont le caractère exceptionnel nous oblige à faire de leur protection une priorité. Les pêcheurs et leurs instances sont en première ligne de ce combat, mais la mobilisation de tous est nécessaire. Car quand une espèce disparaît, c’est pour toujours ! » déclare Claude Roustan, Président de la FNPF.

Pour plus d’informations et le détail sur les actions des structures associatives de pêche de loisir, rendez-vous sur :

www.sauvonsnosrivieres.fr

www.federationpeche.fr

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