logo

 

L’EJF dénonce les pratiques des chalutiers chinois en Afrique de l’Ouest et dans l'océan Indien

Comme le rapporte régulièrement cet organisation (l’Environmental Justice Foundation - https://ejfoundation.org/), la croissance de la flotte industrielle chinoise est devenue sérieusement préoccupante en Afrique de l'Ouest et dans l’océan Indien où bon nombre de pays disposent de flottes à petite échelle qui sont vitales pour leur sécurité alimentaire. Pour s’installer dans ces pays, les entreprises chinoises opèrent généralement par le biais de sociétés écrans pour enregistrer leurs navires dans la flotte locale et obtenir une licence de pêche. Cette pratique n'est pas problématique en soi. C'est plutôt le fait qu’elle peut faciliter le secret de la « propriété effective ». Qui est finalement responsable du comportement de ces navires ? Si les bénéficiaires effectifs sont inconnus, ils peuvent poursuivre leurs activités, échapper aux sanctions et saper tous les efforts de lutte contre la pêche illégale.

Au Ghana : Une étude de l'EJF a montré qu’au moins 90% des chalutiers ghanéens sur le papier, appartiennent en fait à des Chinois, ceci malgré l'interdiction de la propriété étrangère dans le secteur du chalutage. Récemment, trois nouveaux chalutiers arrivés au Ghana en provenance de Chine et ont été immatriculés sous pavillon ghanéen, malgré un moratoire sur les nouveaux navires de pêche. Le propre plan de gestion des pêches du gouvernement indique que 48 chalutiers sont le maximum que la pêche puisse supporter, mais 76 étaient autorisés à la fin de 2019…

Ces nouveaux navires – Yu Feng 1, 3 et 4 – ont tous été construits en Chine en 2016 et battaient tous pavillon chinois avant d'arriver au Ghana. 

Au Sénégal : Bon nombre de navires ayant récemment fait la demande d’une licence de pêche ont des antécédents de pêche illégale. En 2014, les Bo Yuan 1, 2, 6 et 7 ont été surpris en train de pêcher illégalement dans les zones côtières du Sénégal ; en 2017, le Fu Yuan Yu 9889 a été pris en train de pêcher illégalement dans les eaux de Djibouti ; en 2019, le Lu Lao Yuan Yu 10 a été détenu en Gambie pour absence de journal de bord… Mais, belle victoire pour les pêcheurs locaux, leurs demandes ont été rejetées par le gouvernement sénégalais lors de la Journée Mondiale des Océans ! Néanmoins, les « contrats obscurs » permettent la création de joint-ventures fictives. Cela a été dénoncé par Greenpeace qui a démontré que l'entreprise China National Fisheries Company possédait "conjointement" 12 navires battant pavillon sénégalais, mais possédait en fait 100% des parts. 

À Madagascar : Plus récemment, en février 2022, des chalutiers chinois ont obtenu des droits de pêche dans « l’île rouge » malgré leurs antécédents de pêche illégale. Une flottille de navires chinois déjà arrêtés pour ce motif en Afrique de l'Ouest, a été agréée par les autorités malgaches. En vertu de la réglementation locale, aucun navire ayant des antécédents de pêche illégale ne doit être autorisé dans les eaux du pays, à moins qu'il n’apporte la preuve d'un changement de propriétaire. Mais les documents de bord utilisés par ces navires et obtenus par l'équipe de l'EJF, semblaient avoir été falsifiés. La flotte en question, composée de huit navires, bénéficierait de droits de pêche délivrés à Mada Fishery, société chinoise, enregistrée à Madagascar en 2021.

En 2020, les autorités de la Gambie (Afrique de l’Ouest) avaient déjà arrêté trois navires de cette flotte pour avoir pêché illégalement dans les eaux réservées aux pêcheurs artisanaux. Le voyage de ces navires vers Madagascar, facilité en partie par la marine chinoise, a été ponctué par une escale aux Seychelles en mai 2021, où ils ont jeté l'ancre sans autorisation et ont été amenés à Mahé, capitale de l’archipel, pour inspection. Les capitaines ont présenté des documents falsifiés : les numéros d'identification correspondaient en fait à une flotte distincte de navires… Ces documents indiquaient avoir été délivrés par le gouvernement chinois en 2019 à la Shandong Roncheng Dafa Fisheries Co Ltd, société non répertoriée dans les registres chinois. De même, les numéros d'identification utilisés par le gouvernement chinois pour les navires de pêche semblaient incorrects… En outre, les documents indiquaient que ces navires étaient autorisés par le gouvernement chinois à pêcher uniquement dans ses eaux territoriales et non à l'étranger.

 

Contactez-nous

Inscription Newsletter

Inscrivez-vous la Newsletter pour recevoir toute l'actualité du magazine des Voyages de Pêche.

Publicité

Devenez annonceur du magazine des Voyages de Pêche

Contactez dès à présent, notre régie publicitaire par email :

enveloppe publicite@voyagesdepeche.com

Fishing & Travel

fishing and travel