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(Récit paru dans VDP n°127, Février 2018)

 

Fin 2017, nous avons voyagé trois semaines avec mon amie sur la côte pacifique du Nicaragua, un superbe terrain de jeu  pour la pêche itinérante !

La pêche en bateau est une valeur sûre dans ce coin du monde. Nous sommes sortis trois fois avec des pêcheurs locaux, mais malgré des bancs de sardines présents en nombre, nous ne sommes pas tombés sur de belles chasses. Cela ne nous a pas empêché de toucher quelques prédateurs autour de ces bancs de fourrage (carangues et orphies) mais nous n’avons pas connu de superbes séries au popper… dommage ! Ainsi, c’est donc à la traîne, cannes en mains, que nous avons réussi de belles pêches : thons jaunes et skipjacks, quelques carangues et même des coryphènes ! Se faire arracher la canne des mains par un thon et se prendre de gros rushs, c’est quand même très sympa !

La pêche en bateau, c’est bien, mais ce que j'aime surtout, c'est découvrir, apprendre et comprendre par moi-même. Douter, réfléchir, observer, essayer... et finir par réussir. L'aboutissement : une superbe touche suivie d'un combat qui fait trembler les jambes et déclenche une bonne dose d'adrénaline avant l’explosion de joie lorsque le poisson est dans mes mains et dans la boîte. Et bien, lors de ce voyage, les pêches du bord nous ont apporté maintes fois cet état de plénitude totale !

Le bon endroit au bon moment !

Pour réussir du bord dans une telle immensité, la règle « bon endroit au bon moment » prend alors tout son sens. Il faut être observateur pour bien comprendre son environnement : amplitude et heures des marées, les zones intéressantes en fonction des mouvements de marées, les zones rocheuses, les embouchures de rivières, l’activité des oiseaux, etc. C’est ainsi que nous avons recherché et trouvé des spots de pêches plus productifs que d’autres, comme une zone rocheuse en plein milieu de plages noyées à marée haute, une pointe rocheuse aux abords de plage et bien sûr les embouchures de rivières. Plus les marées sont fortes, plus ces zones sont attractives, principalement à marée montante (nous n'avons jamais fait un poisson sur la descendante !). A force, nous avons compris que la période la plus propice commence au milieu de la marée montante et va jusqu’à la marée pleine haute : les poissons semblent alors s’approcher du bord avec appétit, surtout lorsque ces moments tombent en début et fin de journée … En toute logique !

Trois espèces que l’on peut prendre aux leurres fréquentent ces zones : les carangues (jureles), les carpes rouges (pargos) et - mes préférés - les snooks ou robalos ! Sur des cannes « light » équipées de lignes fines, c’est du sport et du bonheur, du moins pour un pêcheur d’eau douce comme moi : on peut tomber sur des poissons costauds et pesant jusqu’à 10 kg, voire plus. Pour ma part, je n’ai pas perdu de gros poissons et mes plus jolis ont été des snooks (jusqu’à 6,5 kg) et des pargos (jusqu’à 5 kg). Les leurres les plus efficaces pour pêcher ces zones ? Des jerkbait simplement ramenés au moulinet en prenant soin de peigner de ¾ les vagues venant frapper la bordure. À chaque assaut de la mer, les courants augmentent, changent et se déplacent, il faut donc suivre et essayer de passer dans chaque veine d’eau, bref, bouger sans arrêt afin de trouver le meilleur angle et espérer passer devant un poisson ! Souvent, l’attaque se produit très près de la berge, les départs sont ensuite fulgurants ! Les immenses plages de sable sont beaucoup plus difficiles à pêcher : seule la présence de poisson fourrage permet de localiser les prédateurs. A certaines périodes c’est carrément la fête, aux dires des pêcheurs locaux, les bancs de sardines touchant la plage et les prédateurs s’en donnant à cœur joie !

En mode itinérant

Nous avions loué un 4X4 à Managua et avons démarré la pêche vers Popoyo, puis continué vers El Coco pas très loin de San Juan del Sur, avant de remonter au nord aux alentours de la Réserve Naturelle Isla Juan Venado. Nous avons privilégié les logements de types bungalows avec des chambres équipées de salles de bains et même de quoi cuisiner à l’extérieur. Nous les choisissions le plus proche possible de l’océan et souvent, nous n’avions que quelques dizaines de mètres à faire avant de rencontrer la plage !

Au Nicaragua, on se sent en sécurité et les gens sont assez avenants, même si parfois le raccourci est vite fait entre européen et « gringo ».  La vie n’est pas très chère, mais il vaut mieux choisir des restaurants avec inscriptions en espagnol si on veut éviter de se faire prendre pour des Américains !

La côte Pacifique est tantôt très sauvage, tantôt très privatisée par de nombreux petits et même grands hôtels. Néanmoins, il n’est pas difficile de sortir des zones de concentrations et de tomber sur de lieux paradisiaques encore très préservés et on-ne-peut-plus-proches de très bons spots de pêche !

Charlie Couchou

43120 Monistrol sur Loire

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